Repères
CREATION ET TRADITIONS
Depuis la nuit des temps, l’homme à toujours cherché à se distinguer par sa tenue vestimentaire. On connaît la toge romaine et les braies gauloises, mais en France et dans le duché de Savoie, pendant un millénaire, les vêtements populaires ont peu évolué. Des conditions de vie difficiles expliquent cela.
Les échanges commerciaux du XIVe et XV et l’évolution des techniques de filage et tissage donne un élan de développement jusque dans les villages les plus reculés de la Savoie. Le costume a ainsi beaucoup évolué au cours du XIXe siècle, pour atteindre toute sa splendeur au début du vingtième siècle dans la plupart des villages de montagne.
Les jours de fête, la communauté se rassemblait dans l’église du village où, sous l’emprise de l’art baroque, les paysans avaient devant les yeux le catéchisme imagé des retables recouverts de dorures et de couleurs très vives.
Sur les robes des femmes généralement de couleurs sombre, c’est le châle qui apportait de belles touches de couleur.
Brodés ou brochés, en soie ou en velours, les châles venaient donner un éclat coloré aux costumes.
En Savoie, le costume était d’une extrême variété d’une vallée, voire d’un village, à l’autre. Autrefois, le port du costume donnait, aux femmes d’un village en particulier, une identité communautaire. Il faut ajouter, dans un monde qui ignorait le prêt à porter, que le vêtement de fête était lié à l’habileté des couturières et tailleurs locaux qui devaient se plier aux traditions du lieu.
C’est dans cet esprit que je vous propose de travailler avec vous sur votre projet.
La diversité des costumes se manifeste également par les coiffures : frontières, béguines et berres, coiffes amidonnées ou tuyautées, bonnets ronds ou bonnets montés.
Signalons enfin que la richesse du costume de fête féminin ne prenait tout son éclat que lorsque la femme avait revêtu ses bijoux offerts pour le mariage par le futur dont on disait alors qu’il « ferrait » l’épouse.
Une robe de princesse
« Paysanne la semaine, Princesse le dimanche » !
Comme toute chose de valeur, le costume était traditionnellement rangé dans les greniers montagnards à l’abri des rongeurs et des incendies.
Des habits de fête remis à l'honneur et qu'il faut restaurer
Aujourd’hui, ces habits de fêtes, témoins de tant de souvenirs, sont heureusement remis à l’honneur. Les vieux châles de familles que l’on manipule avec précaution révèlent leur éclat, ou bien deviennent si fragile et usé par le temps qu’il faut les refaire.